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samedi 21 janvier 2012

LES SUBSTANCES A ACTION VITAMINIQUE D

vitamine D2
vitamine D2

vitamine D3
vitamine D3


L’action vitaminique D est la propriété de plusieurs corps. A côté de la vitamine D2 ou ergocalciférol d’origine exogène, végétale ou synthétique, due à l’action du rayonnement ultra-violet sur l’ergostérol, il existe la vitamine D3 ou cholécalciférol, d’origine endogène, ayant le plus souvent comme origine une source animale et due à la transformation par les ultra-violets du 7-déhydrocholestérol. Mais il existe également une vitamine D4, moins connue provenant du 22-dihydroergostérol et une vitamine D5 provenant par un mécanisme analogue du 7-déhydrositostérol. En fait, toutes ces substances à action vitaminique ont des formules proches et leur action vitaminique est liée à l’ouverture du cycle B du noyau phénanthrénique, cette ouverture du cycle B se faisant sous l’influence du rayonnement ultra-violet.

Mais il existe également d’autres substances très différentes des vitamines que nous venons de citer et qui sont également douées de propriétés anti-rachitiques. C’est ainsi que RAOUL et Mlle LE BOULCH ont isolé une substance appelée cétone 250 à partir du foie de thon et à partir de végétaux, substance qui paraît douée de propriétés anti-rachitiques parfaitement établies.

Enfin et surtout, les propriétés vitaminiques D envisagées individuellement peuvent se retrouver dans d’autres corps qui ne sont pas doués d’activité anti-rachitique et qui peuvent être de formule plus ou moins proche. Ainsi le cholestérol ou des dérivés du cholestérol peuvent parfaitement dans certaines conditions avoir une action hypercalcémiante. Mlle MARNAY (1957) réussit à isoler une fraction liposoluble à partir d’extraits parathyroïdiens et de feuilles vertes de graminées dont les actions sont superposables dans certains domaines à la vitamine D.

En pratique, on ne s’intéresse guère du point de vue expérimental ou thérapeutique qu’à la vitamine D2 et à la vitamine D3.

Un premier point à étudier est la recherche de différences entre ces formes vitaminiques d’usage courant.

HOUET (1949) estime que la vitamine D3 a une action exactement double de la vitamine D2 mais que les deux activités sont identiques aux fortes doses ; on estime actuellement qu’à quelques nuances près, les activités de la vitamine D3 et de la vitamine D2 sont à peu près

superposables avec quelques nuances. C’est ainsi que la vitamine D, semble active sur tous les rachitismes expérimentaux, quel que soit l’animal considéré alors que la vitamine D2 paraît moins active dans certaines espèces en particulier chez le poulet et chez le singe. Chez l’homme, il ne semble pas qu’il existe des différences significatives. Mais certains auteurs insistent sur le fait que la vitamine D2 est moins active que la vitamine D3 lorsqu’on l’utilise par voie parentérale.

Nous signalerons pour finir un détail pratique qui, sur le plan thérapeutique, a son importance : la vitamine D se détériore en présence de sels minéraux et en particulier dans les préparations calciques vitaminées. NELSON (1959) a eu la curiosité de doser la vitamine D

dans 50 échantillons où elle se trouvait associée avec des sels de calcium. Il eut la surprise de constater que 21 seulement de ces spécialités pharmaceutiques, répondaient à peu près à la dose inscrite sur le prospectus correspondant, que 4 étaient totalement dépourvues

d’action vitaminique mais surtout que, dans 25 échantillons, les doses étaient très supérieures à celles qui étaient annoncées. Les doses de vitamine D atteignaient et dépassaient de 100 % dans certains cas la dose théorique. Cette erreur était due tout simplement à des précautions des laboratoires préparant ces spécialités pharmaceutiques, qui dans le but de s’opposer à la détérioration spontanée de la vitamine D en présence des sels de chaux, préparaient d’emblée

des doses de vitamine D largement supérieures à celles qui étaient prévues comme activité thérapeutique dans la préparation considérée.